vendredi 15 février 2008

REGARDS / avril 1999


BRUXELLES NOTRE VILLE

Frédéric Halbreich
Après une première explosion picturale il y a 15 ans, nouveau départ dans la carrière du peintre (qui cultive aussi la poésie). Pour lui le choix du support est essentiel. Après avoir utilisé le panneau de bois, puis la toile de lin, c'est dans la jute non traitée qu'il a trouvé le matériau le plus adéquat. Son oeuvre achevée est autant un produit intégral de ses propres mains que de son esprit créateur. Le contrepoint des couleurs et des formes atteint, à son stade le plus radical, ses monochromies aux riches nuances. Nous avons rencontré l'artiste dans la galerie où plus de 200 personnes se bousculaient lors du vernissage. "Mon oeuvre se situe dans le cadre d'une tentative de recherche d'absolu et de dépouillement. En fait, les formes et la conception existent déjà. L'harmonie, la confrontation, le dialogue, la vibration, tout existe déjà.Toutes les composantes se balladent dans l'infinité. Mon travail consiste à établir les contacts et à pouvoir les exprimer au coeur de leurs existances universelles." "La matière est certes émotionnelle et même sensuelle, parfois répulsive. Des trois paramètres - composition, couleur, matière - elle est la moins abstraite. La quatrième composante est celle qui détermine à elle seule si le tableau est réussi ou pas. C'est ce que j'appelle le "contenu spirituel vibratoire". Il explique: "Contenu, au sens de substance. Spirituel, qui échappe à toute représentation physique. Vibratoire, cette composante véhicule vers le spectateur l'émotion qu'il est venu chercher. En fait, la plus abstraite des composantes est indispensable à la véritable existance du tableau".
Propos recueillis par D.B.

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