Expositions
Frédéric HALBREICH
Du 20 avril au 10 mai 2012
Braam Art Gallery
9 rue Fourmois
Ixelles
Du 11 au 19 août 2012
Art Nocturne
Knokke
Septembre 2013
Galerie Balastra
Balâtre (Jemeppe)
Bien sûr on pense à Soulages, devant le rayonnement obscur des laques noires
qui illuminent ce mois-ci les cimaises de la Braam Art Gallery. Noirs vibrants,
lacs calmes de l'obscur, dont les miroirs glacés appellent la caresse, comme on
désire toucher les resplendissantes sculptures chinoises aux noirs de lumière.
Le noir, couleur-mère, la plus forte, celle qui les contienttoutes.
La matière, ici la laque, porte en elle toutes les perfections; elle contribue
à la plénitude de l'oeuvre, se fait pierre philosophale, magie noire, et l'on se
surprend à aimer véritablement les créations exposées, à leur deviner une
âme, à désirer les voir vivre dans son espace personnel.
Des zébrures d'argent, des filaments d'écume d'or, furtifs orages tremblés
parcourent des ciels sombres. Glissements de laque lisse comme un calme lac.
Noirs vibrant de toutes les couleurs.
Silence brisé par les mots de Frédéric HALBREICH, peintre autant que poète,
et sans doute musicien:
Une noire luminescence
Le vent était nu
Et soufflait de toute part
Le silence s'allume
S'éteint la rumeur
Et flamboie le vent
La lune tendre
Mystère et transhumance
Au devant du delà
La tentation laquée
Epelle un cri
Tout entier contenu
Exprimé dans l'éclat
Comme en luisance
(Vues du Sol, La lettrine Culture, Paris 2012)
Il serait opportun ici de parler d'un homme discret qui se veut de l'ombre,
éclaireur pourtant, bien connu des galeries d'art, et qui illumine par ses
photographies sensibles toutes les oeuvres qu'il côtoie, et ce depuis des décennies.
Je veux parler du photographe Luc SCHROBILTGEN et nous pensons aussi avec
émotion à son Père Paul SCHROBILTGEN, à son inoubliable poésie picturale.
Luc SCHROBILTGEN a photographié avec le talent qui est le sien, les oeuvres de
HALBREICH, mais aussi toutes les oeuvres majeures qui éclairent les cimaises de nos galeries d'art. Il n'est que juste de diriger parfois vers lui le projecteur.
Et pour en revenir aux sublimes laques d' HALBREICH, soulignons qu'il est intéressant de voir se glisser parmi ces noirs ébénéens, parfois, comme une éclaboussure, un rouge éclatant, puis un vert jubilatoire, qui dérivent et surprennent, en vagues de couleurs inattendues, déferlant soudain au milieu
d'un océan limpide et obscur, et lumineux de silence.
Anne-Michèl Hamesse
samedi 7 juillet 2012
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